Une parade imparable contre les coups-francs directs ?

Le tireur peut donc décider de frapper du côté gardien ou faire passer le ballon par-dessus le mur afin que celui-ci retombe dans la partie du but inoccupée par le dernier rempart (zone en violet sur le schéma 1). Une option souvent payante  et donc à ce titre fréquemment plébiscitée par les frappeurs.

Revenons à l’action. Lionel Messi jauge le mur composé de 4 + 2 joueurs légèrement décalés. Il s’élance. Et c’est alors que la parade imaginée par Lopetegui, le coach sévillan, se met en place. Durant la course d’élan de l’argentin, Koundé, l’ex bordelais  qui se situait dans le mini-mur de 2 joueurs effectue un sprint arrière pour se positionner dans la partie du but non occupée par le gardien. Messi, concentré sur sa course d’élan et qui n’a pas vu le retour du défenseur sévillan, enveloppe sa frappe par-dessus le mur… et voit son tir parfaitement réalisé être dévié au dessus du but par la tête de Koundé alors que le gardien semblait battu.

D’ici là à imaginer que la parade sera reprise sur tous les terrains du monde, il y a un pas que nous ne franchirons pas. Toutefois, l’idée de replacer un défenseur dans la partie du but située derrière le mur, dans un deuxième temps, ne manquera certainement pas d’interpeller quelques coachs. Du moins ceux qui essaient de trouver des réponses pour préserver leur but face à des frappeurs spécialement habiles.

Épilogue : les Blaugrana et les Sévillans se quitteront sur un match nul 0-0 soulignant un peu plus encore l’ingéniosité de la parade proposée par Lopetegui. 48 heures plus tard, l’équipe du Real Madrid capitalise sur le match nul du FC Barcelone et s’empare de la tête de la compétition à 8 journées du terme.

Olivier GOUTARD